L’assemblée annuelle du Conseil de développement du Val de Marne, fut l’occasion pour les intervenants d’intégrer une nouvelle dimension à notre territoire en ajoutant la notion de Métropole.
Philippe Estèbe, directeur d’étude à ACADIE, professeur à Sciences-Po, s’interroge sur la participation des acteurs économiques et sociaux dans la réalisation du Grand Paris, il fait remarquer que les études ont d’abord été données aux architectes, puis repris par le gouvernement, pour terminer dans les bras du Chef de l’Etat, et s’étonne de cette logique en nous précisant que les grandes métroples de Province se sont développées sans la main mise de l'Etat. Il fait remarquer que toutes les communes qui composeront le Grand Paris, ne peuvent pas évoluer de la même manière, et surtout que notre métropole parisienne a 30 ans de retard, et qu’il sera bien difficile de rétablir un équilibre entre le cout de la vie et l’épanouissement de la population sans créer des zones défavorisées.
Bernard Secchi, architecte urbaniste italien, professeur à la faculté d’architecture de Venise, ne mâche pas ses mots, et déclare que la région Ile de France souffre de problèmes environnementaux, de mobilité, et de mixité sociale. Il pense qu’il est nécessaire de ne pas stigmatiser la banlieue, mais de bien l’intégrer dans le Grand Paris, avec des transports utiles. Pour lui la ligne entre la Défense et Roissy est une aberration, connaissez-vous des personnes qui habitent Roissy et qui viennent travailler tous les jours à la Défense, nous lance t-il en boutade. La rénovation et l’extension du transport sur le Grand Paris ne doit pas attendre 20 ans, les chantiers doivent être lancés dès aujourd’hui. Une étude effectuée par la Chambre de Commerce auprès des entreprises conclue à 65% que le frein au développement des entreprises est dû aux déplacements, aux transports et à la mobilité des Franciliens.