Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

En marge de l’appel du 18 juin, nous avons appris le décès de Jacques Carmagnat à l’âge de 89 ans. En quelques lignes nous pourrions résumer l’action de ce grand résistant.

En février 1942 alors qu’il avait 18 ans, Jacques intègre le mouvement de résistance « les ardents » distribuant des tracts et assurant la liaison et le transport entre Paris et Choisy-le-Roi où il vivait avec sa mère.

En février 1943, Jacques est requis au titre du STO pour travailler en Allemagne. Faisant le choix du refus, il devient réfractaire au STO et s’enfuit en Charente.

Début 1944, Jacques rejoint le maquis Dordogne-Charenton à 15 km d’Angoulême, sous le nom de Lesieur. Il fait partie de la Section Spécialede Sabotage et opère sous les ordres d’un officier parachuté de Londres. Il participe à 26 sabotages du réseau ferroviaire, à la destruction de 2 sous-stations de chemin de fer, dans la nuit du 6 juin 1944, il participe au sabotage de la ligne à haute tension alimentant la base sous-marine de la police et ensuite à l’attaque de 9 convois allemands rejoignant la Normandie.

En septembre 1945, c’est la démobilisation et le retour à la vie civile avec l’attribution de la Croix de Guerre au titre de la Division FFI.

C’est en 1945 que Jacques reprend le travail et se marie avec Christiane, en 1952 son fils Jean-Jacques naît.

En tant qu’ancien résistant et nouvellement retraité, Jacques décide de faire connaître la réalité de l’occupation allemande.

Il intervient pour la 1ère fois au Collège de Villecresnes en janvier1983. Encouragé par les professeurs qui le poussent à poursuivre dans cette voie, Jacques décide alors de réaliser un montage audiovisuel.

C’est ainsi que durant plus de 25 ans Jacques Carmagnat : enseigne et perpétue  le devoir de mémoire autour de trois thèmes : la Résistance, l’antisémitisme et la Déportation, la vie des Français sous l’occupation.

Pour le musée de la Résistance Nationale de Champigny il réalise des projections pour préparer le concours national de la Résistance.

Il intervient dans un film réalisé par les Archives départementales du Val-de-Marne dans lequel il décrit les sabotages et les parachutages.

A Villecresnes, il a réalisé 2 expositions : la 1ère au Collège et la 2ème au Fief sur la Déportation. Il a aussi rédigé la notice biographique de Jean Cavaillès relatant ses activités dans la Résistance qui chaque année est lue devant le Monument érigé à sa mémoire.

En résumé, une vie qui va du refus de l’horreur et de la Résistance à l’enseignement et à la perpétuation du devoir de mémoire.

Tag(s) : #Villecresnes
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :